ILS SONT TÉMOINS
DE LEUR FOI CHRÉTIENNE
Et sont fiers d'être chrétiens
Olivier Giroud tient la coupe sacrant la France victorieuse de la Coupe du monde de foot en 2018.
Sportifs
La rédaction du magazine Jesus! a confié la rédaction en chef d'un numéro au célèbre footballeur Olivier Giroud, qui ne cache pas sa foi profonde en Dieu.
Dix célèbres sportifs affichent leur foi chrétienne : David Luiz, Teddy Riner, Neymar, Ricardo Kaka, Tim Tebow, Kobe Bryant, Jonathan Edwards, Jérémy Lin, Michael Chang, Stephen Curry, lire sur www.chretienlifestyle.com
Stars & célébrités
PIERCE BROSNAN
L'ancien James Bond évoque très régulièrement sa foi. En 2014, il assurait par exemple à la presse : « Je dirais que la foi, en étant Irlandais et catholique, fait partie de mon ADN. »
Quelques années auparavant, dans une interview accordé au site RTE.ie, il expliquait : « La prière m'aide à être un père, un acteur, un homme. (...) À la fin de la journée, vous devez avoir quelque chose et pour moi ce quelque chose, c'est Dieu, Jésus, mon instruction catholique, ma foi ».
KIM KARDASHIAN
Kim Kardashian, son mari le rappeur Kanye West et leur famille sont très croyants ! « Nous n’en parlons jamais, mais nous sommes très religieuses, ma mère, mes sœurs et moi », a confié la star. « Tous les matins, on se réunit et on commente un verset de la Bible que Maman a choisi. » Le couple se rend à l'église chaque dimanche pour prier et louer Dieu. Kayne West a aussi créé une école chrétienne.
BENOÎT POELVOORDE
Benoît Poelvoorde s'est confié sur ses convictions imites dans les colonnes du Figaro : « Je me sens chrétien parce que c'est mon éducation, et je ne crois pas qu'on puisse renier les choses qui vous ont fondé. J'ai été élevé par une mère très croyante et par des curés qui ne m'ont pas battu ni traumatisé » , disait-il alors. Et de conclure : « J'ai la foi, et je crois que Dieu est amour ».
PASCAL OBISPO
Pascal Obispo, auteur compositeur interprète, a créé plusieurs comédies musicales chrétiennes : Les dix commandements, Adam et Ève, Jésus de Nazareth. Il a confié au site internet Famille Chrétienne : « L'enfance nous marque au fer rouge. (...) Moi, j'ai notamment reçu le catéchisme. Cela m'a nourri, cela reste ancré en moi ». Et s'il précisait avoir depuis « découvert les autres religions », il assurait : « Mais je dois dire que Jésus ne m'a jamais quitté. » Deux chansons extraites de son spectacle Jésus de Nazareth ci-dessous.
ARIELLE DOMBASLE
L'actrice, chanteuse, réalisatrice, scénariste et meneuse de revue franco-américaine, est mariée à l'écrivain-philosophe-cinéaste-homme d'affaire juif Bernard-Henry Lévy.
Fervente catholique, elle dit « Je suis une vraie catholique, je suis quelqu'un qui a la foi, qui l'a toujours eue. » Le magazine Jésus! l'a invitée à être la rédactrice en chef de son deuxième numéro.
Arielle Dombasle parle de sa foi
JUSTIN BIEBER
Chrétien pratiquant depuis sa plus tendre enfance, l'auteur-compositeur-interprète Justin Bieber s’est fait tatouer le Christ sur le corps, conscient que Dieu l’a « ramené de loin après de nombreux sombres moments dans sa vie » (excès divers, arrestations..). Il vit à présent sa foi dans son union avec Hailey Baldwin et n'hésite pas à évoquer le chemin qu’il a parcouru avec Dieu à ses côtés, affirmant la puissance du pardon.
Début 2021, il a posté sur un message sur son compte officiel Instagram :
« Il y a 7 ans, j’ai été arrêté, ce n’était pas mon moment le plus glorieux. Je ne suis pas fier de là où j’en étais dans ma vie. J’étais blessé, malheureux, confus, mécontent, induit en erreur, incompris et en colère contre Dieu. Je portais aussi trop de cuir pour quelqu’un vivant à Miami. Tout cela pour dire que Dieu m’a ramené de loin. Je réalise aujourd’hui que Dieu était aussi proche de moi à cette époque qu’il l’est maintenant. Je vous encourage à laisser votre passé vous rappeler le chemin que Dieu vous a aidé à parcourir. Ne laissez pas la honte ruiner votre ‘aujourd’hui’, laissez le pardon de Jésus prendre le dessus et regardez votre vie s’épanouir dans tout ce que Dieu a prévu pour vous. Je vous aime les gars, de tout mon cœur ! »
ANNE ROUMANOFF
Dans les pages du magazine Pèlerin en 2014, l'humoriste revenait sur son baptême, célébré trois ans plus tôt. « Je suis d'une famille juive non pratiquante. Mon mari, catholique, est très croyant. C'est lui qui m'a fait découvrir la foi. Je l'accompagne à l'église depuis longtemps, mais je me sentais comme une catholique clandestine », expliquait-elle. Ce qui l'a décidée à entrer officiellement dans la foi chrétienne ? Avoir « ressenti quelque chose de très fort » lors du baptême d'une amie de ses filles.
CHRISS PRATT
Une rencontre avec un homme mystérieux a changé la vie de l'acteur de Jurassic World. Ado, il était sur une mauvaise pente et se trouvait avec des copains devant un magasin, attendant que quelqu'un leur achète des bières. Un homme qu'il ne connaissait pas s'est approché et lui a livré une "parole de connaissance", selon laquelle quelque chose en lui devait être sauvé. L'acteur a vécu une étonnante conversion et il est devenu un chrétien fervent, priant par exemple avec confiance lorsque son fils Jack, né prématurément, a passé un mois en soins intensifs.
MARK WAHLBERG
Élevé dans la foi catholique, ayant connu le manque d'argent, la prison, Mark Wahlberg ne commence pas sa journée sans prier Dieu. Il se rend à l'église chaque matin, s'agenouille, prie et remercie Dieu. Il n'hésite pas à dire que c'est grâce à Dieu qu'il est devenu une célébrité.
MEL GIBSON
Mel Gibson est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur de cinéma américain. Après avoir passé une partie de sa jeunesse en Australie, il devient célèbre en tenant le rôle-titre de Mad Max en 1979, puis L'arme fatale, etc. En 2003, Mel Gibson écrit, produit et réalise la grande fresque biblique La Passion du Christ. Cette reconstitution des douze dernières heures de Jésus Christ fait énormément de bruit car il a choisi de la tourner en araméen, en hébreu et en latin. Ses problèmes avec l'alcoolisme l'ont amené à tenir des propos antisémites dont il s'est ensuite excusé. C'est un grand philanthrope, investi, discrètement, dans les actions de soutien aux artistes souffrant de dépendance à des substances addictives.
DENZEL WASHINGTON
L’acteur, qui a été élevé par un père pasteur, est chrétien pentecôtiste. Très impliqué dans sa foi, il lit la Bible tous les jours et est membre actif d’une église de Los Angeles à laquelle il a fait un don de 2,5 millions de dollars. « Ce qu’on possède, on ne pourra pas l’emporter avec nous dans l’au-delà. Ce qui compte, c’est ce qu’on fait avec ce que Dieu nous a donné. » Il assure que sa mission est de servir le Créateur et de convertir son prochain. « Je prie tous les jours pour cela », dit-il.
STÉPHANE BERN
À propos de religion, il affirme : « Je n’ai jamais assumé le fait d’être d'origine juive, ça ne fait pas partie de mon royaume. Ce n'était que des interdits, pour ma bar-mitsva, je n'arrivais pas à lire l'hébreu ». Il dit également avoir une véritable « fascination » pour l'Église catholique : « J'aime la pompe, l'encens, vais à la messe sans communier » mais conclut : « Je n'ai pas assez de religion pour en changer ».
JIM CAVIEZEL
Jim Caviezel, est un acteur américain qui a grandi dans une famille catholique . Étudiant à l'université de Washington, il se destine initialement à une carrière de basketteur professionnel. Mais à la suite d’une blessure, il s’oriente vers le métier d’acteur. Catholique pratiquant, il interprète magnifiquement le rôle de Jésus de Nazareth en 2004 dans le film La Passion du Christ de Mel Gibson, durant le tournage duquel il s'est démis une épaule. Il a déclaré que tournage du film fut une « authentique expérience spirituelle ». Consécutivement à la sortie du film, il a été invité au Vatican par le pape Jean-Paul II. Par ailleurs, lors du voyage du Pape François sur la côte est des États-Unis, Caviezel a aussi été invité à monter sur scène pour déclarer en quelques mots son expérience religieuse.
Bande annonce de La Passion du Christ
Quelques grandes scènes du film La Passion du Christ
Le tournage du film est à l'origine de plusieurs conversions, comme celle de l'acteur Pedro Sarubbi (qui joue le rôle de Judas ). Il a dit : « Jésus est descendu sur le plateau ».
Le 1er juin 2019, Jim Caviezel a prononcé un discours devant les dirigeants de Focus, une entité formant des missionnaires destinés à évangéliser dans les campus des universités américaines. Durant ce discours, il a expliqué le rôle de Dieu, et l'intercession de la Vierge Marie, dans sa carrière cinématographique, en citant des faits concrets.
Hommes célèbres & scientifiques
ALLAN SANDAGE
Le grand astronome professionnel Allan Sandage, décédé en 2010, a calculé la vitesse d’expansion de l’univers ainsi que l’âge de l’univers par l’observation des étoiles lointaines :
« Enfant, j’étais athée. C’est ma science qui m’a conduit à la conclusion que le monde est bien plus compliqué que ce qui peut être expliqué par la science. Ce n’est que par l’intermédiaire du surnaturel que je comprends le mystère de l’existence. »
SIMONE WEIL
Simone Weil est née en 1909 à Paris, dans une famille d'origine juive alsacienne. Elle ne reçoit aucune éducation religieuse. C'est une enfant, puis une femme remplie d'amour compatissant pour les malheureux. Devenue philosophe, elle est militante syndicale, proche des milieux trotskystes. En 1935, 1937 et 1938, elle vit trois expériences mystiques qui la conduisent à devenir chrétienne catholique, affirmant : « Le Christ lui-même est descendu et m'a prise ».
CHARLES DARWIN
« Jamais je n’ai nié l’existence de Dieu. Je crois la théorie de l’évolution parfaitement conciliable avec la foi en Dieu. Il est impossible de concevoir et de prouver que le splendide et infiniment merveilleux univers, de même que l’homme, soit le résultat du hasard ; et cette impossibilité me semble la meilleure preuve de l’existence de Dieu. » Telles sont les paroles du théoricien de l'évolution, figure du XIXe siècle.
ÉDITH STEIN
Édith Stein, juive et philosophe allemande, est la première femme à avoir reçu le titre docteur en philosophie. Elle se convertit au catholicisme en 1922, bouleversée par une rencontre avec l'amour surnaturel de Jésus . Elle devient religieuse au Carmel en 1933, prenant le nom de sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix. Arrêtée par la SS, elle est déportée et meurt « pour son peuple » à Auschwitz.
ANDRÉ GIDE
André Gide est l’un des écrivains français les plus importants de la première moitié du XXe siècle. André Gide a été toute sa vie un lecteur assidu de la Bible et les échanges qu’il a avec François Mauriac et Paul Claudel, le poussent à une constante réflexion sur la religion. Paul Claudel aussi, fera une rencontre avec le Christ, et se convertira.
ISAAC NEWTON
Le fondateur de la physique théorique classique a dit au XVIIIe siècle : « Ce que nous savons est une goutte, ce que nous ignorons est l’océan. L’incomparable disposition et harmonie de l’univers, tout cela n’a pu se faire que selon les plans d’un Être éternel doué de sagesse et de puissance. »
LOUIS PASTEUR
Un vénérable vieillard égrenait son chapelet dans le train quand un jeune universitaire entra : « Pourquoi, au lieu de réciter le chapelet, vous n’employez-pas votre temps à apprendre et à vous instruire un peu ? Je me charge de vous envoyer des livres qui vous instruiront ». Le vieillard lui répondit, tirant de sa poche une carte : « Je vous serais gré de m’envoyer un livre à cette adresse », et il lui remit sa carte de visite. Il n’y avait qu’une ligne : Louis Pasteur, Institut de Recherches Scientifiques, Paris. L’universitaire rougit de honte. Il avait prétendu donner des conseils au plus célèbre savant de son temps, l’inventeur des vaccins, estimé dans le monde entier et dévot du chapelet…
IGOR VOLK
« Après plusieurs jours d'observation de la Terre, une idée puérile me vint à l'esprit : nous les cosmonautes, on nous trompait. Si nous sommes les premiers dans l'espace, alors qui a bien pu faire ce globe aussi parfait ? Mais cette pensée laissa bientôt place à une grande fierté pour ce pouvoir qu'a l'homme de percevoir avec sa propre intelligence. »
« Les cimes étaient l'assurance que l'univers est harmonieux, prémédité et créateur. » Edgar Mitchell, États-Unis
« Quand un homme voit cela, il ne peut qu'être transformé, il ne peut que mesurer ce qu'est l'amour de Dieu. » James Irvin, États-Unis
ALBERT EINSTEIN
Le fondateur de la physique contemporaine (théorie de la relativité et prix Nobel 1921) a dit :
« Quiconque est sérieusement impliqué dans la science devient convaincu qu’un esprit se manifeste dans les lois de l’univers – un esprit infiniment supérieur à celui de l’homme, et devant lequel, nous avec nos pauvres pouvoirs, devons nous sentir humbles. »
Métalleux & rockers
ALICE COOPER
Le plus horrible des métalleux est un fervent chrétien ! Il a dit : « Je mène une vie très saine et conforme aux enseignements de l’Église. »
« Les gens qui communiquent avec les fantômes ont affaire à des démons et n’en ont pas conscience. »
« Même quand je n’étais pas chrétien, je me méfiais de tout ce qui touchait à Satan. »
« Je savais qu’il ne fallait pas manipuler ces symboles, jamais de croix à l’envers sur ma scène. »
« Il y a des groupes qui le font et je leur dis : “Faites attention aux personnes que vous invitez, les gars !" »
BRIAN WELCH, DE KORN
Depuis 1994, Korn déverse sur le monde, et sa jeunesse, ses "riffs" électriques et ses paroles plus que douteuses (inspirées des expériences traumatiques, vécues pendant l'enfance, du chanteur). Mais un jour, Brian Welch a rencontré Jésus, Seigneur et Sauveur, ce qui a bouleversé sa vie d'addict aux pensées mauvaises, pour le meilleur et la plus étonnante des conversions.
BONO, U2
La rock-star connue pour ses convictions catholique apprécie particulièrement, dans la Bible, les Psaumes, et déclare que « la seule façon de plaire à Dieu est d'être frontalement sincère ». Il critique également la tendance à catégoriser la musique comme "chrétienne" ou "non chrétienne". Pour lui, « la Création entière crie le nom de Dieu. Vous n’avez donc pas besoin de coller un signe de cela sur chaque arbre. Je prie pour connaître la volonté de Dieu, c’est ainsi que les prières ont le plus de chances de devenir réalité. Chez nous, on le fait très simplement. On s’installe tous ensemble sur le lit, on prie avec les enfants et on lit les Écritures.»
Denis Moreau, philosophe, catho, hard-rocker...
Sataniste, le Hellfest ?
Denis Moreau, philosophe et catholique raconte le festival de musique hard-rock/métal Hellfest (qui à lieu chaque année en France à Clisson) tel qu'il le connaît, et réagit aux polémiques.
« Catholique pratiquant, doctrinalement je crois assez conservateur (si l’on tient à me coller une étiquette), je suis aussi grand amateur de metal, de hard-rock et de punk, bref de ce genre de musique qui fait du boucan. Le week-end du 17 au 19 juin dernier, comme tous les ans ou presque, je suis donc allé au Hellfest – cela se passe à Clisson, près de Nantes où j’habite –, un des plus grands festivals d’Europe consacré à ce genre musical. Et comme tous les ans, certains de mes coreligionnaires ont pétitionné pour réclamer sinon l’interdiction du Hellfest, du moins la déprogrammation de quelques-uns des 160 groupes figurant à l’affiche, au motif qu’ils seraient « satanistes » et « antichrétiens ». Père, pardonne-leur (à ces cathos-là), ils ne savent pas ce qu’ils font. Et ils ne savent pas non plus de quoi ils parlent, ni ce qu’ils ratent, n’ayant manifestement jamais mis les pieds au Hellfest.
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Je me souviens de l’édition 2015 : dans la chaude lumière d'un dimanche soir de juin finissant, après m’être gorgé de décibels (Ne Obliviscaris, Exodus, Epica, Wampas, Limp Bizkit, Cavalera Conspiracy, In Extremo : quelle belle journée !), je m'étais trouvé un petit coin tranquille pas loin du"metal corner", et j'avais prié les Complies. C'était vraiment bien.
Les catholiques de France ne pourraient-ils pas en finir avec cette façon geignarde de réclamer sans cesse l’interdiction ce qui leur déplaît ou les heurte – les caricatures de Charlie, telle pièce de théâtre, certains groupes du Hellfest ? Dans une société plurielle comme la nôtre, la coexistence, et parfois le choc, des idées et des visions du monde, sont inévitables. Tant que cela ne suscite pas de trouble à l’ordre public, chacun doit pouvoir s’exprimer, y compris pour dire du mal, ou d’ailleurs du bien, du christianisme. On peut même aller plus loin : une des choses que réclament à bon droit les catholiques français, c’est qu’on les laisse afficher dans l’espace public leurs idées, y compris (par exemple sur l’avortement, le mariage entre personnes de même sexe, etc.) lorsqu’elles offusquent ou offensent certains. C’est une bien curieuse manière de défendre et promouvoir cette liberté que de passer son temps à la refuser à d’autres ! N’est-ce pas Jésus qui recommandait : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt, 7, 12) ? Intellectuel catholique engagé dans le débat public, ce que j’attends des autres, c’est qu’ils me laissent la possibilité de dire ce que j’ai envie de dire. La moindre des choses est dès lors de ne pas l’interdire à autrui.
Sataniste, le Hellfest ? Sans vouloir froisser personne, je suggérais volontiers qu’il se passe plus de choses sataniques en une matinée à Wall Street que dans tous les festivals de musique métal qu’on voudra. Cela dit, effectivement, on y rencontre parfois des références au diable, dont je ne sais dans quelle mesure elles sont sérieuses, ou seulement provocantes, voire folkloriques – et si jamais elles sont sérieuses, c’est, d’un point de vue catholique, fort triste, parce que ceux qui s’y adonnent sont sur un chemin de perdition. Mais on n’y entend pas que cela : lors de différents Hellfest, j’ai vu le groupe allemand In Extremo qui compte à son répertoire un fort bel Ave Maria (en latin !), le chanteur des Wampas faire applaudir la mémoire de l’abbé Pierre, le groupe de punk celtique Dropkick Murphys – dont les membres ne cachent pas leur catholicisme – obtenir un triomphe. On entend aussi des chansons, et on trouve à « l’extreme market » (les boutiques associées au festivals) des produits, qui font référence au druidisme, à la sorcellerie, à l’astrologie, à l’ésotérisme. De ce point de vue là, le Hellfest apparaît comme la forme « rock'n roll » du retour de paganisme que connaît notre société, une prolifération brouillonne de quêtes spirituelles multiformes, inchoatives, inabouties, incontrôlées. On peut considérer ce bouillonnement sur le mode catho-grognon, vitupérer, condamner. On peut aussi se demander : que doit faire, sur la forme comme sur le fond, l’Église pour rejoindre les 50.000 festivaliers du Hellfest, leur proposer ses réponses aux interrogations qui plus ou moins consciemment les travaillent ? C’est une belle question et les catholiques, auxquels le pape François a demandé d’aller annoncer leur foi aux "périphéries", pourraient se la poser davantage, au lieu de se contenter de râler. Si mon évêque est d’accord (s’il ne l’est pas, je m’abstiendrai, car je place haut dans le panthéon de mes valeurs la belle vertu catholique d’obéissance), je suis donc partant pour aller tenir un stand de l’Église catholique lors de la prochaine édition du Hellfest. On va bien s’amuser.
Sur le fond, la réaction des catholiques anti-Hellfest pose une question d’importance. Ces gens-là militent pour un catholicisme "contre-culturel", qui, souvent travaillé par la nostalgie d’un passé plus ou moins fantasmé, s’oppose de façon frontale aux grandes formes d’expression caractéristiques de notre modernité – ici, le métal. Ils font fausse route, y compris théologiquement parlant. En tant que religion de l’Incarnation, le christianisme prend corps là où il est, c’est-à-dire dans son époque. Il est alors lui-même culture, au sens le plus littéral, agricole si l’on veut. Saint Paul écrit ainsi (1Co 3,9) : « Vous êtes le champ de Dieu » (dans le latin de la Vulgate, « Dei agri cultura estis »). La « culture » chrétienne est d’abord ce que Dieu opère dans l’humanité présente, sa manière d’y « travailler », d’y être un ferment, de s’exprimer avec les mots, les dons et les sensibilités qui se trouvent là. Nul ne niera bien entendu que le christianisme n’apparaisse comme une puissance de contestation ou de critique de certains aspects caractéristiques de la modernité. Mais plus profondément la culture chrétienne est avant tout la façon qu’a le christianisme de s’affirmer et par là de « cultiver » le monde dans sa totalité, il constitue une force d’enrichissement et de transformation, qui ne peut en aucun cas se penser de manière systématique « à côté, en dehors, autrement » dans son rapport à la culture contemporaine, mais cherche obstinément à s’inscrire en elle. Autrement dit, au lieu de demander l’interdiction du métal, il faudrait le christianiser, couler dans cette forme expressive qui parle à tant de nos contemporains ce que le christianisme a à dire aux hommes d’aujourd’hui. Il faut jouer du métal chrétien (quoique confidentiel, le genre existe déjà, d’ailleurs).
Catholiques, à vos guitares électriques ! Pas pour composer de la « louange » douceâtre ou de la pop catho mielleuse, mais du rock, du vrai, du lourd, du dur et qui fait du bruit, celui qui exprime et prend en charge les aspects tragiques, déchirés, contradictoires de l’être humain sur lesquels le christianisme a tant et si bien insisté tout au long de son histoire. Que fleurissent les messes et les requiems metal, les Anima Christi et les Pange lingua punk ! Et lorsque vous croisez des amateurs de métal, au lieu de les mépriser ou de réclamer qu’il se taisent, donnez-vous donc les moyens (humains, intellectuels, pastoraux) de leur dire, avec les mots d’une de leurs idoles, Lemmy, du groupe Motörhead, dans Ace of Spades, une des plus célèbres chansons du genre : If you like to gamble, I tell you I'm your man.
© https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/un-catho-au-hellfest-12803.php
Denis Moreau :
« Ce n'est pas parce que je suis croyant que je suis un imbécile ! »
À la suite de la sortie de son livre Comment peut-on être catholique ?, le Figaro a interrogé Denis Moreau sur sa foi. Extraits.
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« Je regrette que trop souvent, la foi reste cantonnée au stade des représentations naïves de l'enfance… »
« J'ai beaucoup aimé le roman d'Emmanuel Carrère, Le Royaume, qui contient de beaux passages sur le combat spirituel. Il avait eu le mérite de donner une image assez juste de ce qu'est la foi, un combat spirituel permanent entre la certitude et le doute… J'aime en particulier cette phrase, parce qu'elle m'interpelle : « C'est une chose étrange, quand on y pense, que des gens normaux, intelligents, puissent croire à un truc aussi insensé que la religion chrétienne. […] Quand ils vont à l'église, ils récitent le Credo dont chaque phrase est une insulte au bon sens ». Je ne suis évidemment pas du tout d'accord, mais j'en retiens qu'il faut donc s'expliquer, montrer comment il peut être fécond, pour des croyants, d'être confrontés, par l'intelligence, à leur propre foi. »
« Les catholiques un peu « coincés » ne sont pas mes ennemis, j'ai beaucoup de respect et de tendresse à leur endroit ! Seulement, pour aller convaincre nos contemporains d'une forme de vacuité des jouissances terrestres, on est plus persuasif en mobilisant des personnes qui sont d'abord passées par la débauche… comme saint Augustin ou Charles de Foucauld, qui savent de quoi ils parlent ! »
« Pour les intellectuels athées, je suis quand même agacé par l'aplomb avec lequel certains, qui ne connaissent rien au christianisme, se permettent de le condamner. »
« Les Évangiles, saint Paul… C'est la joie ! »
« Il est important de réaffirmer notre foi, y compris dans l'espace public. Il ne s'agit pas de remettre des croix partout, bien entendu, mais d'avoir le courage de ne pas dissimuler sa foi. Je ne l'ai jamais fait pour ma part, pas même à l'université, et cela n'a pas freiné ma carrière pour autant ! Mes collègues sont des gens suffisamment ouverts d'esprit pour accepter que l'on puisse croire en Dieu. Et je suis d'ailleurs frappé par le nombre de chrétiens qui figurent au rang d'illustres philosophes de notre temps : Jean-Luc Marion ou Rémi Brague, déjà, pour ne citer qu'eux… »
« Je refuse catégoriquement que le catholicisme ne se pense que par opposition, et ne fasse qu'exister "contre". »
« Depuis la chute du mur de Berlin, le modèle économique qui a triomphé ne me semble pas bon (quoique meilleur que celui dont il a triomphé…), et tout le monde en connaît la réalité. Un chrétien ne peut pas se satisfaire d'une telle concentration de richesses entre les mains des 1% les plus riches du monde. Pour arrêter cette folle machine, nous devrons être nombreux: les ZAD ou autres Nuit Debout ne suffiront pas… Il existe une structure, pardon de la nommer comme cela, de 1,3 milliard de personnes, qui dispose d'un corpus anticapitaliste solide et séculaire: c'est l'Église catholique. Comme le disait déjà Pasolini, elle est la seule Internationale anticapitaliste qui fasse le poids – si la base suivait, car les fidèles sont souvent en retrait par rapport à la radicalité du discours du pape sur ces sujets. »
« Je constate que depuis 2500 ans, il y a des théories pour prôner un salut par soi-même : chez les stoïciens d'abord, puis chez Pélage, et aujourd'hui chez des sortes de néo-païens… Le christianisme vient leur répondre : "Tu n'y arriveras pas tout seul". »
« Je vais par exemple à la messe le dimanche, et au Hellfest chaque année. »
« Le côté « chrétien jouisseur », donc, je l'assume à condition de rester philosophe, c'est-à-dire modéré. »
Jeunes chrétiens
« Jésus est mon Sauveur. S’il n’était pas mort sur la croix, nous ne pourrions pas être pardonnés. Je sais aussi que je suis protégée parce que j’ai accepté Jésus dans mon cœur. »
Kiersten
« Jésus ! Je pourrais dire qu’il est le Roi des rois, le Messie, un homme parfait. Toutes ces affirmations sont vraies, mais ce n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à Jésus. Pour moi, Jésus est Dieu, il est venu sur terre, et il est mort pour que mes péchés soient pardonnés. »
Tyler
« Qui est Jésus pour moi ? Cette question me fait toujours pleurer quand j’y pense. Jésus est le seul qui peut me regarder avec amour quand je suis couvert de boue. Il est prêt à me prendre par la main même quand je me détourne de lui. Jésus est quelqu’un que je ne peux décrire parce qu’il n’y a personne à qui je puisse le comparer. Il prend soin de moi quand je suis déprimé, écrasé, seul ou brisé. Quand je me tiens devant lui, toutes mes zones d’ombre sont visibles. Il ne me quitte jamais. Il est plus qu’un ami, il est mon Sauveur. Je ne peux pas comprendre son amour, infiniment beau et parfait. »
Paul
« Jésus est beaucoup pour moi. D’abord, il est le Fils de Dieu et en même temps un homme irréprochable et pur. Son temps d’enseignement sur terre a été court mais a eu un impact énorme. Ce qu’il désire de notre part, c’est un cœur ouvert à sa parole, un cœur qui le cherche dans tout ce que nous faisons. »
Britanny
© La Bonne Semence
« Je compris que Jésus avait pris
ma place sur la croix »
« À l’adolescence, j’ai commencé à m’interroger sur le sens de la vie. Mon professeur de philosophie était un taoïste qui se moquait de Dieu et de la Bible. Il la connaissait mieux que moi et me confondait facilement. Par réaction, cela m’a donné une forte envie de lire les évangiles, et mon étonnement a grandi en voyant de quelle manière Jésus déjouait les questions-pièges des pharisiens. Je remarquai que les vérités qu’il énonçait, il les prouvait aussi en actions, ce que ses contradicteurs ne pouvaient faire ; il aimait les gens, les guérissait, faisait toutes sortes de miracles, qui confirmaient ses paroles.
Plus tard, j’ai rencontré des chrétiens qui m’ont montré les multiples prophéties qui annonçaient la venue de Jésus et cela a fini par me parler. La Bible contient tant de prophéties qui se sont accomplies à la lettre ! Mais j’avais des difficultés à comprendre pourquoi Jésus était mort sur la croix et pourquoi ce besoin de salut. À 18 ans j’ai réalisé que j’étais pécheur et que pour cela j’avais besoin d’être sauvé. Je me souviens de ma joie lorsque la lumière se fit dans ma chambre d’étudiant, quand je compris que Jésus avait pris ma place sur la croix pour payer la dette de mon péché envers Dieu. »
Henri
Adapté de croixsens.net
Jeunes baptisés
« De plus en plus d'adultes se font baptiser à Pâques. Parmi eux, Vanessa : « Il s'agit de vivre avec Jésus ! »
Les profils des catéchumènes se faisant baptiser adultes sont variés. Il y a ceux qui viennent de familles athées ou peu portées sur la religion, ceux d’autres confessions. Et puis, parfois, comme Vanessa, les futurs baptisés sont catholiques depuis toujours. Dans sa famille portugaise, cette étudiante de 21 ans, née en Belgique, est en réalité la seule, avec son jumeau, à ne pas être baptisée. Une sorte d’« oubli » de ses parents qui, bien que leur ayant dispensé une éducation catholique, ont toujours reporté la cérémonie du baptême, dépassés qu’ils étaient par le tourbillon du quotidien.
« Il y a toujours des choses, dans la vie, qui nous éloignent du Christ », philosophe aujourd’hui la jeune fille. À l’école, Vanessa avait donc toujours suivi des cours de religion catholique. « Quand je suis arrivée à l’université, d’un coup, je n’avais plus rien, ne fréquentant pas l’église. J’ai senti qu’il me manquait quelque chose.
Et, là, je me suis dit : “Vanessa, tu n’es pas baptisée !” »
L’étudiante s’investit corps et âme dans le catéchuménat, un cheminement assez long et exigeant. Elle rapporte aujourd’hui une vie spirituelle intense et particulièrement fervente : « Avant, je ne faisais que croire. Or, il ne s’agit pas que de croire, mais bien de vivre avec Jésus ! Et c’est dur, vraiment. Vivre en tant que chrétienne, c’est apprendre à connaître Jésus, y penser tous les jours, agir de façon chrétienne dans toutes ses relations avec les gens, dans toutes les circonstances, etc. Je sens quelque chose de différent en moi. Dans les joies, mais aussi dans les peines, il est là. Il atténue les douleurs… »
Vanessa a peu d’amis croyants. Ils sont donc nombreux à trouver un peu bizarre, étonnante, son envie de recevoir les sacrements. Ses amis musulmans seraient presque ceux qui la comprennent le mieux. « J’ai une amie proche, musulmane, qui est vraiment très heureuse pour moi, car elle sait à quel point c’est important. Elle sera d’ailleurs présente ce dimanche. » Le jumeau de Vanessa, quant à lui, ne se préoccupe nullement de demander le baptême… Mais l’étudiante ne perd pas espoir pour son frangin. »
Témoignage issu de : https://plus.lesoir.be/148679/article/2018-04-02/de-plus-en-plus-dadultes-se-font-baptiser-paques
Anonymes
Il me manquait le Créateur
« Dans ma jeunesse, j’ai reçu une bonne éducation, et une instruction religieuse, mais j’en restais au niveau du “paraître”. Dieu n’était pas absent, mais il m’était extérieur… Je ne l’avais pas saisi comme le Créateur, la source de ma vie. Ma foi était fragile mais elle résistait aux difficultés du quotidien. Cela, jusqu’au jour de l’accident qui coûta la vie à ma sœur, mon beau-frère et leur petite fille. Alors ma foi vola en éclats… et je rejetai Dieu, du moins tel que je l’avais appris. Mais Lui ne m’a pas lâché. Des interrogations restaient au fond de mon cœur, et bientôt Dieu allait se révéler à moi.
Trois ans plus tard, avec deux collègues, Louis et Robert, je suis en Algérie pour réparer des lignes téléphoniques. À Béni-Mansour, un soir, nous marchons sur un sentier dans la campagne ; le ciel est magnifiquement étoilé, beauté propre à l’Afrique. Soudain Louis dit : “Cette beauté ne peut venir que d’un Être unique supérieur à notre humanité”. Alors que je lui dis mon éloignement du Seigneur, il reprend : “Tu crois que cette lumière, cet ordonnancement des astres, cet infini, cette harmonie ne sont pas l’œuvre d’un Être unique qui nous dépasse ?” Nous n’allons pas plus loin ce soir-là, mais la petite graine de foi au fond de moi a été comme réveillée.
Cette graine a mis longtemps à germer et à se développer, jusqu’à m’amener à une relation vivante avec Dieu. Trente ans après, j’ai pu parler de ma foi à Louis… peu avant sa mort. Ainsi il a su que son témoignage avait été utile. »
Michel R.
Prisonniers
Michaël W. H. (condamné à mort aux États-Unis) quelques minutes avant son exécution
« D’abord, je voudrais présenter mes sincères regrets à la famille d’Amy (sa victime). J’ai causé beaucoup de peine, de douleur, de chagrin, de souffrance, et cela me remplit d’une très profonde tristesse. Je sais que cela ne la ramènera pas parmi nous… Sachez cependant que je ne suis plus aujourd’hui la personne que j’étais : cette personne est morte… J’aimerais aussi dire à ma famille : j’ai provoqué en vous beaucoup de souffrance, je vous demande de me pardonner. Je suis un grand gaillard qui pleure comme un bébé ; mais je ne pleure pas sur moi-même ; je pleure sur ceux qui ne sont plus, sur ceux qui meurent… et qui ne connaissent pas Dieu, qui n’ont pas été délivrés de leurs péchés.
Je suis resté en prison treize ans. Mais je n’étais pas enfermé en moi-même, pendant toutes ces années, j’étais libre, car le Christ m’a changé. Même si je dois mourir pour ma faute, il a payé pour la mienne, plus que tout ce que je pourrais lui rendre ! »
« En prison, comme ailleurs, connaître le réconfort des chrétiens, puis être ensuite laissé seul, comme abandonné, est difficile à supporter.
Dans notre cellule, tous les matins, nous commencions par l’adoration. Un jour, je me suis souvenu de ce texte : « L’heure est venue, où vous me laisserez seul ». J’ai réfléchi au sens de ce texte… Vais-je rester seul avec toi, Seigneur ? Est-ce que mes frères vont m’être enlevés et je vais rester avec Jésus ? Non, cela ne peut être vrai, Seigneur. Après tout, ils m’ont sauvé une fois de la mort par la prière. Ils ont partagé leur dernier morceau de pain, et ils m’ont soutenu parce que j’étais le plus faible d’entre eux.
Dans mon combat, j’ai entendu la voix de Jésus : « Est-ce que je ne te suffis pas ? » Je ne pouvais pas donner une réponse négative, alors j’ai dit : « Seigneur, tu me suffis ! »
Après cela, je me sentis soulagé. Je partageai cette pensée avec mes frères prisonniers. Quelques minutes plus tard, la porte de la cellule s’ouvrit et des officiers de police entrèrent. Ils lurent dans une liste les noms de ceux qui devaient quitter la cellule. Je savais à l’avance que je n’en faisais pas partie. Je ne pourrais plus compter sur mes camarades, cependant je n’étais pas seul. La présence lumineuse de Jésus remplissait mon cœur de joie. La présence de Jésus suffit à tout. Vous pouvez être sûr que s’il vous enlève quelque chose, il ne le fait que dans le but de se donner lui-même encore plus totalement. »
Ferenc Visky (Roumanie)
Chrétiens persécutés
« Je me réfugierai sous l’abri de tes ailes » (Psaume 61. 4)
« Je me suis couché, et je m’endormirai : je me réveillerai, car l’Éternel me soutient. Je n’aurai pas de crainte des myriades du peuple qui se sont mises contre moi tout autour. »
(Psaume 3. 5, 6)
La couverture chauffante
Jusqu’à fin 1989, la Roumanie était dirigée par un redoutable dictateur qui persécutait et emprisonnait les chrétiens. Écoutons le récit d’une expérience faite par un chrétien pendant cette période difficile :
« J’étais sans cesse surveillé pour mes activités religieuses considérées comme illégales, et pendant plusieurs jours j’avais été obligé de me cacher dans la montagne pour échapper à la police. C’était l’hiver. Des loups se montraient parfois, mais en réalité je les craignais moins que les hommes qui me pourchassaient. Je les faisais fuir en faisant du bruit.
Une nuit, il faisait spécialement froid et j’étais épuisé, alors j’ai prié :”Seigneur, envoie-moi une couverture, sinon je vais mourir gelé ! “Je me suis tout de même endormi et je n’ai pas souffert du froid. Vous voulez savoir pourquoi ? Quand je me suis réveillé le matin, il faisait encore sombre. J’ai bougé pour m’étirer un peu, et qu’ai-je vu ? Un animal qui s’est alors levé. Il a disparu entre les sapins. Était-ce un chien errant ou un loup ? Je n’en sais rien. Mais il avait passé la nuit couché sur moi. Dieu est merveilleux. Il n’aurait pas pu m’envoyer une couverture plus chaude ! »
« Chaque fois que j’essayais de vous faire mourir, il se produisait quelque chose qui retardait l’exécution. Mais qui aurait pu penser que je serais ici, en prison, avec vous ? Je vois que votre Dieu a préservé votre vie. »
« Li An, un chrétien chinois incarcéré pour sa foi en Jésus Christ, passa en jugement après un long séjour en prison. L’interrogatoire fut enregistré pendant le procès :
– Croyez-vous toujours au christianisme ? demanda le procureur d’un air méprisant.
– Je ne crois pas au christianisme. Le procureur dit en riant :
– Finalement, nous vous avons corrigé. Li An répondit :
– Je n’ai jamais cru au christianisme, je crois en Jésus Christ. Le procureur se mit à crier :
– Ne jouez pas sur les mots ! Le christianisme et Jésus Christ, c’est la même chose.
– Non, il y a une grande différence. – Que voulez-vous dire ?
– La différence, c’est que le christianisme est une religion. Elle a des églises, un ensemble de règlements, des pasteurs et d’autres serviteurs dans l’église. Vous pouvez fermer les églises, interdire les règlements, arrêter les prédicateurs, mais Jésus Christ vit dans mon cœur. Il est ma vie. Vous ne pourrez jamais me prendre cela. Il est avec moi, toujours, même aujourd’hui devant ce tribunal. Comment pourrais-je rejeter Celui qui m’a sauvé ? Je ne peux pas ne pas croire en lui.
À cette époque, où j’étais persécuté à cause de l’Évangile, je fus une fois condamné à mort. Mais le Seigneur me protégea. Au lieu d’être exécuté, je fus laissé en prison.
Quelque temps après, le juge qui avait prononcé ma condamnation eut lui-même des difficultés. À cause de ses activités politiques, il fut condamné à une longue peine. Il fut mis, non seulement dans la même prison que moi, mais dans la même cellule !
Après m’avoir reconnu, il commença à pleurer : “Ô Dieu, je me rends. Ô Jésus, je me rends vraiment”.
Il continua pendant quatre à cinq minutes, puis se tourna vers moi et me dit : “Ainsi, c’est vous. Vous souvenez-vous de moi ? Votre vie était entre mes mains. Je vous avais condamné à mort, et j’ai essayé de faire exécuter la sentence à plusieurs reprises, mais chaque fois que j’essayais de vous faire mourir, il se produisait quelque chose qui retardait l’exécution. Mais qui aurait pu penser que je serais ici, en prison, avec vous ? Je vois que votre Dieu a préservé votre vie. Vous êtes entre ses mains. Moi, je suis dans les mains des chefs du parti. Ils ne me laisseront pas vivre. Pardonnez-moi, s’il vous plaît. J’ai besoin de votre Jésus.” Je le regardai. Il avait été mon juge. Maintenant, je pouvais être le sien. Et le Seigneur me dit quelle sorte de jugement je devais lui donner : Dieu pardonne, et nous devons faire de même. Et quant à notre vie, elle est entre les mains de Dieu : pas un seul moineau “ne tombe à terre sans la permission de votre Père" (Matthieu 10. 29). »
« Alors je le vis se faire tout petit derrière son bureau, et il me demanda de prier pour son âme. »
« Après divers procès, je fus un jour convoqué chez le secrétaire du Comité, un homme méchant. Ma femme me dit : “Ce sera un miracle de Dieu, si tu reviens sain et sauf”. Le secrétaire me fit attendre une heure dans le couloir, puis me fit dire qu’il voulait me voir. Je priai encore une fois : “Seigneur, entre le premier. J’ai peur d’y aller sans toi”. Le fonctionnaire me dit : “J’aurais déjà pu vous envoyer en prison pour ce que vous avez fait, mais j’ai voulu vous voir d’abord. Vous êtes allé à Cluj, et vous avez prêché sans autorisation”.
Je voyais à quoi il faisait allusion. J’avais effectivement prêché aux étudiants de l’Université de Cluj. Je les avais encouragés à rester fidèles. J’avais parlé de courage parce qu’ils avaient été menacés d’être renvoyés de l’Université s’ils continuaient à croire en Dieu.
Je dis à mon interlocuteur que c’était mon devoir de prêcher la Parole de Dieu. Il commença à me menacer. Bizarrement, plus il me menaçait, plus la paix de Dieu me remplissait. J’étais assis là, paisible, me réjouissant de l’occasion de recevoir des menaces à cause de ma foi en Jésus Christ. Brusquement, mon interlocuteur réalisa qu’il ne pouvait pas m’effrayer. “N’avez-vous pas peur ?”, me demanda-t-il. Après avoir exhorté les étudiants au courage, que pouvais-je répondre ? Il ajouta : “Avez-vous autre chose à dire ?” Je lui dis que Dieu l’aimait aussi. Alors je le vis se faire tout petit derrière son bureau, et il me demanda de prier pour son âme. »
Nicolae Gheorgbita (Roumanie)
« L’Église du Seigneur est invincible »
« Les grands de ce monde s’opposent à l’Église (c’est-à-dire à l’ensemble de tous les véritables chrétiens)… Mais celle-ci ne peut pas être détruite. Quand Jésus est né à Bethléem, le roi Hérode a voulu le tuer, en vain. Les prêtres aussi ont ensuite essayé de le supprimer. Ils semblaient avoir réussi lorsque Jésus a été crucifié. Mais le Christ est ressuscité.
À l’époque des apôtres, l’Église de Jérusalem a enduré une terrible persécution. Les croyants ont dû fuir où ils pouvaient. L’ennemi pensait avoir annihilé l’Église. Ce fut le contraire. Ceux qui avaient été dispersés parcouraient le pays en annonçant la Bonne Nouvelle (Actes 8. 4). C’est ainsi que l’Évangile est parvenu aux nations de tout l’empire romain.
Les hommes, au fond, complotent toujours contre Dieu. Ils veulent se débarrasser de l’Église. Ils persécutent les croyants, brûlent leurs Bibles, arrêtent les prédicateurs, ferment les lieux de culte. Tout ceci en vain.
Le Seigneur bâtit (et garde) son Église, les puissances du mal ne pourront rien contre elle. Celui qui siège dans les cieux sait transformer l’opposition en opportunité pour l’Évangile. Gardons une pleine confiance dans le Seigneur, “étant persuadés que celui qui a commencé en nous une bonne œuvre l’amènera à son terme jusqu’au jour de Jésus Christ” (Philippiens 1. 6). Cela, malgré toutes les circonstances adverses. »
S. Chen (Chine)
© La Bonne Semence
Religieux
« Pendant mes études d'ingénieur, ma pratique religieuse se limitait à la messe de Noël et à une messe occasionnelle. Lorsque j'ai travaillé en Martinique comme hydrogéologue, j'ai rencontré des chrétiens dont la foi et l'enthousiasme m'on attiré. L'un deux – je lui disais que je n'allais plus à la messe – m'a interpellé. Le lendemain était un dimanche, nous sommes allés à la messe ensemble et tout a basculé !
Alors que je priais, j'ai entendu l'appel de Jésus à le suivre pour le restant de ma vie. Il y avait au fond de l'église une banderole avec ce verset de l'Evangile : "Confiance, lève-toi, il t'appelle " (Marc 10, 49).
C'était pendant la semaine de prière pour les vocations. Cet appel à le suivre était irrésistible. J'étais remplis d'une paix, d'une joie et d'un désir comme jamais auparavant. Je réalisais que j'avais méprisé Dieu à qui je devais tout, mais ce qui dominait c'était sa Miséricorde. C'était une évidence, désormais, ma vie serait en Christ.
Après cet appel, tout en continuant de travailler, je suis entré en foyer vocationnel (vie fraternelle, prière, accompagnement par un prêtre).
Puis, pendant un an, j'ai rejoint l'Emmanuel School of Mission (ESM) de Paray-le-Monial. J'avais soif de mieux connaître Dieu, de découvrir la vie fraternelle et de partir en mission.
Suite à cela, j'ai fait une année de discernement – dite année Saint-Joseph – à Namur avec la Communauté de l'Emmanuel. Dans la continuité, je suis entré au séminaire que j'ai poursuivi jusqu'à mon ordination à Paris. Maintenant, je suis en mission notamment auprès d'étudiants et de jeunes professionnels. En tant que prêtre, ma vie est désormais consacrée à faire connaître et transmettre la miséricorde de Dieu.
Je tiens à remercier tous ceux par qui Dieu est passé pour me conduire. Je remercie tous ceux qui, dans ma vie, ont été des témoins de la foi en Jésus-Christ, des amoureux de Dieu, car la foi est contagieuse et c'est grâce à eux qu'elle a pu grandir en moi. Je remercie tous ceux qui ont soutenu financièrement ma formation ; parmi les disciples de Jésus, il fallait que certains soutiennent le groupe financièrement, et il en est de même aujourd'hui.
Alors, MERCI ! »
Père Benoît Leclerc, 35 ans en 2019, ordonné le 29 juin 2019 à Paris, vicaire à la paroisse Saint-Joseph-Artisan
« Baptisée enfant, je suis devenue agnostique durant 40 ans. Puis j'ai fait une rencontre personnelle avec le Christ, découvrant avec stupéfaction l'existence de Dieu, ce qui a changé ma vie et ma façon de voir la vie. Un désir secret de me consacrer à lui est né peu à peu mais il n'a pas été confirmé lors d'une retraite, ce qui m'a désorientée et déçue. Mais un an après, alors que je me trouvais à une adoration, le prêtre présent s'est soudainement interrompu car il venait de recevoir de Jésus une parole de connaissance, et l'a immédiatement annoncée : "Il y a une femme présente ici ce soir, elle vit dans la solitude, Jésus lui demande si elle veut devenir son épouse." Si j'avais été debout, je serai tombée à la renverse. Bientôt, je vais passer du perfecto en cuir noir à la robe de bure noire. »